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samedi 30 mars 2013

[Sortie nanardesque] : Die Hard 5 Belle Journée pour Mourir


 
Faite exclusivement pour réaliser un juteux chiffre d’affaire, cette suite est clairement de trop.

Mais peut-on véritablement parler de suite ? On est en droit de se poser cette question, tant ce film est un renoncement total à tout ce qui faisait le sel des précédents volets.

Tout d’abord, un Die Hard, c’est avant tout un huis-clos, même si ce dernier point a été quelque peu délaissé avec le 3ème et 4ème volet. A l’heure des reboots et autre retours aux sources, revenir à un espace de jeu plus restreint aurait pu être judicieux. Mais il faut croire que les scénaristes avaient d’autres idées en tête. Et comme l’Amérique semble être devenue trop petite pour MacLane, c’est en Russie que ce dernier va traîner ses guêtres.

La Russie… Encore maintenant je me demande ce qui leur est passé par la tête. Car, autre élément qui faisait le succès des Die Hard, c’était leur lien avec l’actualité. Après les méchants issus tout droit de la Guerre Froide des 3 premiers volets, et les hackers du 4ème, c’est donc la Russie et Tchernobyl qui sont au cœur de l’actualité en 2013 ?!! Je sais que Fukushima est passé par là, mais quand même… Tchernobyl ?!! Ce n’est pas un peu dépassé comme contexte ?

Alors, résumons-nous. Un terrain de jeu encore plus vaste (de Moscou à Tchernobyl, bonjour le huis-clos), un contexte plutôt nostalgique (j’aurais encore préféré voir MacLane en Irak, tiens !), qu’est-ce que les scénaristes pourraient pondre de plus débile pour flinguer un peu plus la saga ? Mais c’est simple, donner un partenaire à MacLane, un partenaire qui vampirisera tellement l’écran que Bruce Willis en sera réduit au rôle de figurant ! Et c’est ce qui se passe dans Die Hard 5. Le fils de MacLane est tellement surexploité que notre pauvre héros principal se voit contraint à suivre à la traîne et à couvrir son super-héros de fiston. A peine parviendra-t-il à exprimer quelques blagues entre chaque fusillade… Navrant, quand on connaît la légendaire gouaille du personnage…

D’ailleurs en parlant de super-héros... Les situations dans ce long-métrage sont tellement ubuesques que je me suis demandé à un moment si, en réalité, je ne regardais pas la suite de G.I. Joe… C’est bien simple, les MacLane sont absolument invincibles. Alors que dans les autres volets, Bruce Willis s’en prenait plein la poire, c’est à peine s’il se coupe en passant par une fenêtre ! Sans compter que dans ce film, la police russe est bien malmenée… Non, en fait, je vais être plus clair, elle brille par son absence !!! Dans tous les volets, MacLane faisait équipe avec les autorités locales, qui étaient d’une incompétence extraordinaire certes, mais qui étaient présentes. Et là, rien ! L’intrigue se joue entre les deux MacLane et des mercenaires surentraînés et suréquipés, point final. Bonjour la cohérence !

Mais bon, en même temps, c’est la norme en vigueur dans les films d’action actuels. De la baston efficace en continue et une ébauche de scénario pour relier le tout. Oui, mais voilà, ça marche peut-être pour un Mission Impossible 4, mais pas pour un Die Hard. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison que Die Hard 5 s’est fait démolir par les spectateurs alors qu’ils avaient porté aux nues MI 4… qui pourtant ne valait guère mieux selon moi. Die Hard 5 a en effet hérité d’une histoire abracadabrantesque qui peine, malgré de nombreux et prévisibles retournements de situations, à atteindre l’heure et demie ! A croire que le tournage de ce film a été lancé sans que le scénario ne soit finalisé et que ce dernier a été écrit au jour le jour, ce qui ne serait pas étonnant, entre nous (Jurassic Park 3 avait eu, lui aussi, ce problème).


Conclusion : A force de vouloir surfer sur ce que font les autres, les auteurs de ce 5ème volet ont oublié sur quelle licence ils travaillaient. Résultat des courses : ce nouveau Die Hard n’en est pas un. Et c’est bien ce qu’on lui reproche au final…

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